mardi 2 février 2010
mercredi 12 mars 2008
jeudi 6 mars 2008
Au menu
Voici une liste de délicieux plats d'ici que je n'ai pas encore eu la chance de déguster...
- Les chenilles; on peut appeller ca aussi des chips...
- Les rats de brousse; vraiment ça a l'air trop bon, j'en rêve!
- Le chat; ça, désolée je ne peux pas.
- La chauve-souris; hum une bonne poitrine bien musclée tellement ils battent des ailes!
- La hyène; y'en a une séchée qui m'attend chez le voisin.
- Les pigeons; je n'ai pas de sling shot pour les chasser, dommage.
Est-ce que j'en oublie... ASSURÉMENT! Ici on finit jamais d'être surpris!
Bon appétit
lundi 3 mars 2008
Mon Meilleur Moment

Quelle est la place de la femme africaine dans la société d’aujourd’hui? Traditions qui se confrontent inévitablement aux changements, c’est à travers la discussion africaine maîtrisée comme un art que j’ai eu la chance d’être plongée dans la culture africaine comme jamais.
Réunis autour d’un coin de rue, des jeunes du quartier discutent dans l’obscurité dominante de la soirée. La discussion est animée, c’est obligé. On prépare le thé, lentement, c’est obligé. Le sujet est difficilement perceptible, on parle un moré ponctué de mots en français. Ce qui est sûr, on parle des go (filles). On récapitule sans cesse l’histoire pour les nouveaux arrivants attirés par le boucan, en reprenant bien du début et en gesticulant minutieusement les détails. En bref; le gars en question s’est fait prendre au lit avec une autre… doit-il s’excuser? On a ceux du camp du Oui et ceux du camp du Non à égalité.
La discussion est tout feu tout flamme; les arguments sont de feu et les rires sont enflammés. La nuit n’a pas de lumière et l’autre fait mousser son thé accroupi quelque part à ma gauche avec la précision d’un aveugle. Si le gars en question s’excuse, c’est qu’il ne s’appartient plus, s’il ne le fait pas c’est qu’il manque de respect à sa femme. Et si c’était elle qui lui avait fait le coup? Alors là pas de palabre, elle est dans le tort, sujet clos. La femme appartient à son homme sans aucun doute, il la fait vivre n’est-ce pas? Et si elle voulait être autonome et gagner sa vie? Non non non, on lui a payé un mariage ce n’est pas pour devoir se faire à manger et faire garder les enfants. Les questions autant que les réponses rebondissent à grand éclat dans le plus grand respect des opinions et des oppositions. Plus la confrontation est importante, plus le fou rire qui s’en suit est retentissant. Dans ce cas, est-ce qu’on peut violer sa propre femme alors qu’elle nous doit tout, qu’on l’a marié? On est toujours à égalité entre le Oui et le Non. Les silhouettes dans le noir se régalent.
Un sujet de fond, une confrontation de valeurs majeure, une société en changement et cette jeunesse qui l’entreprend en étant ce qu’ils sont, en sachant ce qu’ils étaient et en se questionnant sur ce qu’ils seront. Le moré, le Dioula et le français dans la même phrase, le catholique et le musulman autour de la même théière et une volonté commune de vivre ensemble.
Peu importe que les arguments m’est scindée en deux, peu importe qu’étant la seule go présente, on m’a à peine adressé la parole et encore moins demandé mon avis, peu importe que le désaccord soit total et à la limite irréconciliable, peu importe que le gars à ma gauche n’ai pas de lumière pour couler son thé, peu importe. Le moment était à couper le souffle et ces rires du respect nous donnaient l’oxygène.
Comment ai-je pu écouter sans réagir, moi, québécoise, issue d’une société libérée, moderne, où la femme est égale à l’homme et s’est battue pour cette avancée. Peut-être parce que je prenais un curieux goût à entendre avec franchise des opinions devenues tabous au Québec ou peut-être même plus parce que le sujet renvoie la question inverse chez nous; quelle est la place de l’homme québécois dans la société d’aujourd’hui?
jeudi 7 février 2008
Les Vieux

Premièrement je tiens à souligner tout le respect qui existe dans l’expression LES VIEUX.
Je vais même aller jusqu’en thérapie choc avec vous; VIEILLE, VIEUX, ANCIEN, VIEILLESSE, VIEILLISSEMENT, quoi quoi quoi!
Parce que franchement! Ce n’est pas en rendant ces mots carrément tabous qu’on va se sauver de cette vieillesse certaine et surtout pas qu’on va se déculpabiliser d’avoir ignoré et isolé nos VIEUX ! Compris?
Avec toute la fierté et l’amour que j’ai pour mes grands-parents, je montrai leur photo à la petite voisine.
Ahh! Mais ce qu’ils sont vieux! Dit-elle les yeux bourrés d’admiration.
Elle a bien raison. Ici avoir un vieux très vieux dans sa cour, c’est une fierté!
Je lui dis, à mon tour avec fierté, qu’ils ont plus de 80 ans…
Elle ne me croit toujours pas.
L’espérance de vie moyenne est de 47 ans au Burkina.
Je lui dis, à mon tour avec fierté, qu’ils ont plus de 80 ans…
Elle ne me croit toujours pas.
L’espérance de vie moyenne est de 47 ans au Burkina.
Insolite 1
C’est arrivé près de chez nous.
C’est le samedi matin que la Sœur part au village visiter des jeunes enfants souffrant de malnutrition. Par contre, ce samedi, Sœur Marie quelque chose avait très mal au ventre. Elle cherche du regard la pharmacie ambulante, y’aura probablement un jeune dans le périmètre qui trimbalera sur sa tête une gamme de médicaments dont les boîtes auront jaunit au soleil et brunit sous la poussière.
C’est le samedi matin que la Sœur part au village visiter des jeunes enfants souffrant de malnutrition. Par contre, ce samedi, Sœur Marie quelque chose avait très mal au ventre. Elle cherche du regard la pharmacie ambulante, y’aura probablement un jeune dans le périmètre qui trimbalera sur sa tête une gamme de médicaments dont les boîtes auront jaunit au soleil et brunit sous la poussière.
En vlà un.
Un jeune homme d’une quinzaine d’année s’avance pour venir servir la dame.
J’ai bien mal au ventre qu’elle lui dit. T’as quelque chose?
Oui oui qu’il répond sans hésiter, et lui tend une boîte de comprimés.
La vente aurait été un closed deal si le pauvre vendeur n’avait pas été analphabète et complètement ignorant de ses produits… parce que quand on essaie de refiler une boîte de contraceptif à une bonne sœur… c’est que vraiment…
Un jeune homme d’une quinzaine d’année s’avance pour venir servir la dame.
J’ai bien mal au ventre qu’elle lui dit. T’as quelque chose?
Oui oui qu’il répond sans hésiter, et lui tend une boîte de comprimés.
La vente aurait été un closed deal si le pauvre vendeur n’avait pas été analphabète et complètement ignorant de ses produits… parce que quand on essaie de refiler une boîte de contraceptif à une bonne sœur… c’est que vraiment…
Vous avez, pour la plupart, déjà entendu parler de la problématique pharmaceutique ici sur le continent. Le problème est de taille et le marché qui le supporte l’est tout autant. Les médicaments de contrefaçon, les instruments médicaux souillés revendus, les placebos, quoi quoi quoi*… trouvent logiquement preneurs ici, alors que la majorité de la population est massivement malade et férocement pauvre, et que l’industrie pharmaceutique est cruellement ce qu’elle est… i.e. une Grossière Industrie.
Au grand malheur de nos homologues africains, qui décidemment ne bénéficient d’aucun répit, une autre dimension s’ajoute au tableau. (**) L’époque des colonisations a eu pour effet de déstructurer les charpentes traditionnelles. Un important savoir s’est alors volatilisé avec l’esprit des vieux sages et des guérisseurs qui nous ont quittés. Ceci a un effet direct sur la santé. Les populations malades flottent entre deux savoirs, sans maîtriser ni l’un ni l’autre.
*Quoi quoi quoi : Etc.
** Parenthèse : Une chauve-souris vient de tomber à côté de moi, elle palpite, elle agonise, c’est la fin pour elle.
Une chauve-souris mourante en plein soleil, non c’est pas mignon!
C’est bon maintenant, un lézard est venu s’en charger.
1 semaine plus tard…
J’ai du nouveau! Un vent d’espoir souffle sur le Burkina!!! Mon collègue coloc m’annonce qu’un homme est venu dans les bureaux du ministère aujourd’hui brandissant fièrement ce nouveau médicament venu du CANADA! Wouah! L’excitation est à son comble, un médicament venu de ce pays sain et prospère est rare et précieux.
Humm? Ce dit Philippe, mon co-lègue co-loc. Mais de quel produit si fameux peut-il s’agir?
Au grand malheur de nos homologues africains, qui décidemment ne bénéficient d’aucun répit, une autre dimension s’ajoute au tableau. (**) L’époque des colonisations a eu pour effet de déstructurer les charpentes traditionnelles. Un important savoir s’est alors volatilisé avec l’esprit des vieux sages et des guérisseurs qui nous ont quittés. Ceci a un effet direct sur la santé. Les populations malades flottent entre deux savoirs, sans maîtriser ni l’un ni l’autre.
*Quoi quoi quoi : Etc.
** Parenthèse : Une chauve-souris vient de tomber à côté de moi, elle palpite, elle agonise, c’est la fin pour elle.
Une chauve-souris mourante en plein soleil, non c’est pas mignon!
C’est bon maintenant, un lézard est venu s’en charger.
1 semaine plus tard…
J’ai du nouveau! Un vent d’espoir souffle sur le Burkina!!! Mon collègue coloc m’annonce qu’un homme est venu dans les bureaux du ministère aujourd’hui brandissant fièrement ce nouveau médicament venu du CANADA! Wouah! L’excitation est à son comble, un médicament venu de ce pays sain et prospère est rare et précieux.
Humm? Ce dit Philippe, mon co-lègue co-loc. Mais de quel produit si fameux peut-il s’agir?
Vous avez une idée de ce qui venait de frapper l’Afrique?
Et oui! Vous l’aviez deviné : ADRIEN GAGNON!
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